SWEAT

2020

film 2K, 5.1

30 minutes








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produced by 
Elsa Brès, Elise Florenty and
Clémentine Roy - Parkadia

supported by:
La Région Occitanie, le Consulat de France en Louisiane, Deltaworkers residency, le Dôme festival, Haus der Kulturen der Welt.

World premiere:
FIDMarseille 2020 
international competition Flash 
international competition CNAP





Les premières tentatives de cartographier le delta du Mississippi remontent au début du 18e siècle. Il est depuis constamment transformé pour être exploité.
Navigant entre les temps et les espaces, Sweat nous immerge progressivement entre les lignes des cartes, dans la part insubordonnée et fluctuante de ce territoire, en compagnie d’êtres vivants qui le peuplent, humain et plus qu’humain, vers un autre récit.  

The first attempts to map the Mississippi Delta date back to the early 18th century. Since then, it has been constantly transformed to be exploited. Meandering between times and spaces, Sweat gradually immerses us between the lines of the maps, in the fluctuating and insubordinate part of the Mississippi delta, by following living beings that inhabitate it, human and more-than-human, toward another story.









avec - with
Liam Conway
WIlliam Jackson
Alanna Maureen Geare
Libbie Allen
Chase Mathey
Telltales collective

réalisation, écriture - written and directed by
Elsa Brès

image et son - image and sound
Elsa Brès
avec l’aide de Lucas Palen, Noé Cugny, Camille Lenain

montage - editing
Elsa Brès

montage son - sound editing
Rémi Mencucci

mixage - mix
Maxence Ciekawy

musique originale - music
Méryll Ampe

étalonnage - colorgrading
Ivan Markovic

texte de Nicolas Feodoroff
catalogue du FIDMarseille 2020:

(english below) 

“Compter, marcher, se perdre, puis se dissoudre dans le paysage. Tel semble être le mouvement dans lequel Elsa Brès nous embarque avec Sweat, tourné dans le delta du Mississippi. En amorce, au rythme d’un marcheur, le décompte malicieusement lacunaire de ses pas, saisi par bribes. Une scansion qui vaut autant comme souvenir de la première cartographie du delta – sa tenue y fait allusion – que comme geste élémentaire de mesure du monde. Un geste inaugural que le film s’emploiera à faire oublier pour mieux se laisser porter, dériver et nous immerger dans les méandres du fleuve, entre flots et débordements. Une dérive menant de lieux en lieux, non nommés, au fil des affluents, dans une nature luxuriante, marquée de cicatrices de l’exploitation et de la présence humaine, à l’instar de ce gigantesque complexe pétrolier entr’aperçu. Fluidité d’un parcours aussi sensoriel que mental, entre hier et aujourd’hui, au gré des luttes que l’on devine avec la puissance des éléments et de leur maîtrise que l’on comprend vaine – inondation, déferlement de nuées d’insectes -, pour laisser la part belle aux rencontres furtives, humaines ou animales. Une invitation à se laisser absorber dans la matière même d’un espace aux contours mouvants, fait de berges aux tracés indécis, devenus comme autant de lignes de fuite. Ainsi Sweat dessine le passage d’une zone cartographiée à l’informe, du strié de la carte au lisse du milieu selon les mots empruntés à Gilles Deleuze. Et nous, plongés dans un monde sonore grouillant des êtres qui le peuplent, tout de bruissements émaillés comme autant d’avertissements de dépêches relatant les démesures d’un delta habité, suant, suintant comme le titre nous l’indique, tel un corps, un organisme vivant”

Counting, walking, getting lost, then dissolving into the landscape. Such is the movement in which Elsa Brès involves us in Sweat, a film shot in the Mississippi delta. At the very beginning, at the pace of a walker, the mischievously incomplete count of steps, captured in fragments. A scansion that is both a recollection of the first mapping of the delta (as suggested by the outfit), and an elementary impulse to measure the world. An opening gesture that the film quickly erases to better go with the flow, drift, and immerse us into the meanderings of the river, between flood tides and overflowing. We drift from one nameless place to the next, following tributaries, through a luxurious nature, bearing scars of human presence and exploitation, like the gigantic oil complex we catch a glimpse of. Through this both sensorial and mental journey, between yesterday and today, while alluding to fruitless fights to try and tame the elements (flood, swarms of insects), the film gives prominence to brief encounters, either with men or animals. An invitation to let ourselves be absorbed into the very matter of a space with unstable contours, made of indecisively drawn banks, like so many convergence lines. Thus, Sweat draws the passage from a charted area to the shapeless, from the ridged map to the smooth space, to borrow Gilles Deleuze’s words. And here we are, plunged into an environment teeming with the noise of its inhabitants, rustling like so many cautionary news about the excesses of a delta that is lived-in, oozy, sweaty, as indicated by the title, like a body, a living organism.